Une convention de recherche a été signée, mercredi 6 septembre 2014, entre Jean Peeters, président de l’UBS, et Grégoire Super, PDG de Liger
Après la mise en service, en septembre 2012, d’une chaudière bois d’une puissance de 1,5 mégawatt, la seconde phase du programme Liger (Locminé innovation gestion des énergies renouvelables) pour la méthanisation va débuter à la fin de ce mois de septembre. Liger produira quatre énergies vertes (chaleur, électricité, gaz naturel pour véhicules – GNV – et bio-fertilisants). Un budget de 15 millions d’euros est engagé par la Société d’économie mixte (Sem) dont la ville est actionnaire public majoritaire (42 %) avec Locminé communauté (16 % des parts). Les autres actionnaires sont des partenaires privés. L’Université de Bretage sud (UBS) Lorient - Pontivy s’intéresse au projet opérationnel dans un an. Une convention de recherche a été signée, mercredi, entre Jean Peeters, président de l’UBS, et Grégoire Super, PDG de Liger.
La méthanisation à grande échelle se développe
Mohamad Chamaa, doctorant environnement, jeune chercheur de 29 ans d’origine syrienne, titulaire d’un master de recherche de l’Institut national des sciences appliquées (Insa) de Lyon, une des plus grandes écoles d’ingénieurs françaises, s’attelle à une thèse sur le couplage de la méthanisation et des champs électriques pulsés d’intensité faible ou modérée.« En vue de l’optimisation de la production de biogaz et du séchage du digestat », précise-t-il. Autrement dit rechercher les possibilités de diminuer le taux d’humidité des matières provenant de déchets agroalimentaires pour optimiser le séchage des intrants (la matière première) qui seront traités par le digesteur de la centrale.« Le procédé basé sur l’électro-technologie existe, il faut l’adapter. La méthanisation à grande échelle se développe. »
« Une collaboration technique »
Sur trois ans, le montant de la collaboration technique de recherche que va financer Liger pour ces travaux s’élève à 30 000 €. La collaboration est née, suite à l’obtention d’une bourse de thèse du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche au laboratoire d’ingénierie de matériaux de Bretagne (LimatB) portant sur le couplage cité plus haut. Yves Lemée, professeur à l’UBS de Pontivy, ancien élu de MoustoirRemungol à Locminé communauté, a facilité la relation.« Une collaboration technique. Nous sommes dans le même objectif et une même logique de territoire. C’est du gagnant-gagnant » , estime Grégoire Super. Pour Jean Peeters, saluant l’initiative de Liger,« la France a besoin d’innovation. Si nous n’avançons pas, on aura un problème d’adaptation. Il y a donc un intérêt partagé. »
Article issu de l'édition de Ploërmel du samedi 6 septembre 2014
